En Europe, le secteur de l’immobilier et de l’hôtellerie est le 4ème le secteur le plus prisé par les investisseurs chinois. La zone euro jouit d’une bonne stabilité économique et politique et offre une flexibilité plutôt souple pour les investisseurs étrangers potentiels.
Alors que la confiance en l’immobilier britannique est négativement impactée par les incertitudes et inconnues relatives au Brexit, nombre d’investisseurs chinois orientent leurs investissements vers le marché immobilier français.
Quelles classes d’actifs immobilier françaises sont influencées par les investissements chinois ?
Marché hôtelier : Des investissements en hausse
D’après le rapport de l’European Travel Commission, la France est, en dehors de l’Asie, la destination favorite des touristes chinois. En 2018, plus de 2 millions de touristes chinois se sont rendus en France. Un chiffre qui serait en croissance.
Ces derniers dépensent en moyenne 1500 euros par jour durant leur séjour. Leurs capacités de financement constituent une véritable aubaine pour les promoteurs chinois désireux de capitaliser les vagues de touristes dans la capitale.
Ces promoteurs souhaitent développer une offre adaptée aux exigences des touristes chinois. En effet, cette clientèle s’attend à des équipements spécifiques et à des services dispensés par un personnel parlant mandarins couramment.
En juin 2014, l’hôtel de la chaîne de luxe américaine Marriott sur les champs Elysées a été rachetée par le fond d’investissement Hongkongais Kai Yuang Holdings. En 2015, Fosun devient propriétaire du Club Med. En avril 2016, un accord est conclu par une division du conglomérat chinois HNA group portant sur Carslon Hotels, propriétaire de la chaine Radisson Blue.
En 2015, Louvre Hotels Group a été racheté par le conglomérat Jin Jiang.
Marché résidentiel : À l’assaut de l’immobilier de luxe
Les chinois sont également en quête de résidence permanente ou de pieds-à-terre dans la capitale française. Ces achats sont un investissement pour l’avenir, souvent motivés par le souci de scolariser leurs enfants dans de grandes universités.
Les fortunés achètent ainsi des appartements luxueux, privilégiant des biens Haussmanniens au coeur des 8ème et 16ème arrondissements de Paris.
Immobilier commercial : Un marché dynamique
Ils orientent également leurs investissements vers l’acquisition de bâtiments logistiques, de bureaux et de pôles universitaires destinés aux entreprises chinoises et européennes, et s’intéressent à un grand nombre de secteurs.
ZTE et Huawei ont installé leur quartier général à Boulogne-Billancourt.
Les enseignes de luxes visent l’acquisition d’emplacements hauts de gamme pour tirer profit du pouvoir d’achat des touristes chinois. 90 pourcent du budget voyage de cette clientèle est consacré au shopping. TFF haute joaillerie a ainsi acquis 56 m2 de surface commerciale au 9 rue de la Paix, à Paris.
Aubervilliers compte plus de 1500 boutiques de commerce de gros et Bank of China a acquis dans le Val-De-Marne un complexe de plusieurs étages pour y loger ses salariés.
S’il est vrai que l’ensemble de ces investissements sont motivés par les intérêts chinois, ils contribuent tout de même au développement économique français.
Bruno Lemaire se montre méfiant. En Janvier 2018, il déclare avoir refusé de nombreux projets d’acquisitions chinoises, affirmant être opposé aux investissements de pillage.
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