Le Big Data commence à révolutionner l’immobilier en permettant d’anticiper qui va vendre et qui va acheter des biens immobiliers. Cette avancée permettrait donc d’atteindre l’objectif d’un grand nombre de professionnels du secteur. Cependant, l’objectif n’est pas encore atteint et la France reste encore très en retard par rapport aux Etats Unis notamment à cause de la réglementation. L’évolution et l’ampleur du phénomène aux Etats Unis sont surprenantes transformant intégralement le mode d’organisation des professionnels.
Qu’est-ce que le Big Data ?
Très récent, ce concept ne s’est développé qu’en 2012 et désigne l’explosion de données massives pour les entreprises. Ces données constamment mises à jour évoluent en temps réel. Le secteur de l’immobilier est donc très concerné par ce phénomène car les données y sont nombreuses concernant les transactions, prix, constructions, environnement. Les acteurs de ce secteur doivent donc apprendre à récupérer et exploiter ces données pour profiter efficacement du Big Data.
L’exemple de Smartzip
Smartzip est un site qui permet aux agents immobiliers de cibler une zone précise comprenant plusieurs logements dans le but d’analyser de multiples données. Ainsi, l’agent immobilier pourra savoir depuis quand une personne est propriétaire, le montant du crédit qu’il lui reste à payer, le nombre de personnes à charge et de nombreuses autres informations. Le site lui permettra d’analyser les logements qui ont le plus de chance d’être vendus dans l’année qui suit et donc de d’orienter sa prospection sur ces propriétés.
La France peut-elle rattraper son retard ?
Pour le moment, la France est encore très loin des techniques utilisées aux Etats Unis. En effet, la réglementation française protège l’utilisation des données personnelles des internautes. Sans leur consentement, il est donc impossible de faire usage de ces données. Néanmoins, il est possible d’analyser les comportements des utilisateurs en regardant quelles pages ils consultent le plus, en fonction du temps passer dessus et du nombre de connexion. Cette méthode est utilisée par le site SeLoger qui considère que plus un utilisateur consulte le site, plus son projet est concret. Cette technique de ciblage reste toutefois peu précise et bien moins performante que celle pratiquée aux Etats Unis.
Quels dangers engendrés par le Big Data ?
Aux Etats Unis, l’utilisation du Big Data a montré des limites. On le voit avec la société Opendoor qui propose aux propriétaires d’acheter directement leur bien pour ensuite les mettre en vente sur le marché avec une très grande rapidité. Cette société utilise des outils d’analyse de données très avancés permettant d’estimer le prix de vente en fonction de divers éléments comme la proximité des commerces, le prix de vente des autres maisons de la zone ou encore les données personnelles du propriétaire. Ses outils sont tellement poussés qu’ils pourraient entrainer un danger pour la profession des agents immobiliers. Heureusement, l’agent immobilier conserve la prise de décision finale en décidant si la vente est conclue ou non. Le facteur humain reste indispensable au fonctionnement des entreprises américaines. En France, les individus très attachés à la protection de leurs données personnelles ne sont pas encore rendus au même stade que les Etats Unis.
Le Big Data n’en est encore qu’à ses débuts surtout en France. Son utilisation apparait désormais comme indispensable pour certaines entreprises. Cependant, on ne peut pas encore parler d’une véritable norme face à des technologies en constante évolution. Le marché du Big Data sera sans doute très porteur dans les cinq prochaines années en bénéficiant de la combinaison de diverses technologies. Il tend à se démocratiser vers les enseignes ayant des moyens plus modestes. N’hésitez pas à partager vos impressions à propos de l’essor du Big Data.