Alors que le marché français de l’immobilier a été durement touché par la crise, voici que l’on constate une embellie dont on peut déjà supposer qu’elle sera durable. Le contexte apparaît donc plus favorable aux investissements. Mais l’achat d’un bien immobilier doit s’accompagner de nécessaires précautions.
DÉFINIR SA RECHERCHE
Avant toute chose, il convient de définir avec clarté les critères de la recherche. L’acquisition d’un bien immobilier n’est pas anodine. Elle impose de se projeter dans un avenir plus ou moins proche, de tenir compte des impératifs de la situation au moment de l’achat et des mutations qu’elle est susceptible de connaître à terme. Une famille qui s’agrandit, des parents qui vieillissent, des vies professionnelles qui évoluent, un ancrage géographique déterminent la situation et la configuration d’une maison ou d’un appartement. Les exigences dessinées, c’est au budget qu’il faut songer.
BIEN PENSER SON BUDGET : QUELQUES ASTUCES
Pour esquisser les contours de ce dernier, il convient de garder en tête les points suivants :
- L’achat d’un bien immobilier entraîne de facto de nouvelles charges, lesquelles doivent être évaluées en amont pour éviter des désagréments tardifs.
- Avant que de se lancer, il est également nécessaire d’étudier les possibilités de financement de l’achat. Beaucoup l’ignorent, mais un prêt immobilier ne peut être consenti sans qu’un apport minimum ne soit garanti par l’acheteur. Trouver le prêt au taux le plus intéressant, celui qui offrira les mensualités les plus supportables pour le budget quotidien est un premier défi. L’entreprise peut sembler longue, mais elle est incontournable et ne saurait être négligée. Il faut également rappeler ici qu’il existe une palette large d’aides à l’achat, dans le cas d’une résidence principale notamment. Elles sont parfois fonction de la situation professionnelle de l’acheteur, à l’instar du prêt d’action logement pour les salariés, mais peuvent également être accordées en fonction du bien acquis. Des coups de pouce sont en effet offerts aux acheteurs désireux de rénover un bien, à ceux qui investissent dans un logement neuf ou bien encore aux acquéreurs soucieux d’écologie et équipant leur maison en conséquence. Tous peuvent bénéficier de crédits d’impôts et de prêts aidés.
- Enfin, et pour en finir avec la conception du budget, rappelons que sont à prévoir des frais d’agence et des frais de notaire. Dans ce second cas, l’obligation est faite à l’acheteur de passer devant un notaire et de s’acquitter des frais d’acquisition. Dans le cas d’une transaction conclue par l’intermédiaire d’un agent immobilier, facultative quant à elle, ce sont les frais d’agence qu’il faudra régler. Si certaines annonces affichent des prix avec FAI (frais d’agence inclus), d’autres indiquent les montants des biens hors frais d’agence. La pratique est tout à fait admise puisqu’il n’existe aucune obligation légale de faire figurer le taux de ces frais. La vigilance est donc de mise.
DE LA VISITE AU COMPROMIS DE VENTE
Tout ceci étudié, il est permis d’envisager sereinement l’étape suivante : la sélection des biens et les visites. Le tri se fait bien entendu pour que soient respectés les critères de recherche préalablement définis. Il se peut qu’il faille renoncer à trouver le bien idéal qui, souvent, a peu de chances d’exister. Ne pas oublier qu’en tout, les compromis sont nécessaires.
Au cours des visites, il est conseillé de garder la tête froide. Cela ne revient pas à dire que les coups de cœur sont interdits et l’enthousiasme, proscrit. Non. Mais l’on observe parfois que les coups de cœur ne sont pas renouvelés lorsque s’effectuent les contre visites. Parce que les défauts potentiels, pourtant pas rédhibitoires a priori, des biens sautent brusquement aux yeux des visiteurs. Du sang froid donc. Et un regard aiguisé qui s’attache à scruter les moindres détails, à prévenir les moindres déconvenues. Celui d’un bricoleur étant souhaitable, il peut être bon de venir accompagné d’un parent, d’un ami ou même d’un artisan, capable de mesurer l’étendue de travaux éventuels et de les chiffrer.
Et si le charme opère, vient le temps d’envisager l’offre, la négociation. L’on s’interroge, l’on hésite parfois avant de se lancer. Alors, à toute fin utile, mentionnons qu’une fois le compromis de vente signé, le délai de rétractation est fixé à dix jours. Par ailleurs, la clause suspensive d’obtention de crédit immobilier accorde à l’acheteur un délai d’un mois pour obtenir un financement et lui permet de se dédire en cas de refus des banques.